Renouer avec des compositeurs accessibles.
N'hésitez pas à me signaler d'en rajouter à la liste !
Le guide musical
(avec des extraits à écouter dedans)
Alors je vous promet de l'affect sans douleur, mais pas vraiment sans efforts, faut pas déconner; si les artistes dont je vais parler se révèlent accessibles facilement parce qu'ils ont pour la plupart choisi de revenir à une musique tonale, il n'est cependant pas toujours aisé de saisir leurs spécificités. Je vous indiquerai donc, pour chaque compositeur, une petite liste d'oeuvres modernes et/ou pop-jazz-électro susceptibles d'éclairer leurs influences. Ce qui permettra peut-être à ceux qui passent d'André Rieux à Arvö Pärt de rattraper quelques wagons de retard sur le grand train de l'évolution musicale tchou-tchou : pouêêêt !
Les "répétiteurs" :
Toujours assez expérimentale, la musique répétitive est parfois assimilée à la musique minimale et tonale, qui, comme son nom l’indique, n’est pas à confondre avec l’ultra-minimalisme. Elle a eu son heure de gloire et on retrouve d’ailleurs souvent son influence dans les musiques électro.
Aînés : Satie, Webern
Philip Glass, je l’aime pas des masses, mais faut avouer qu’il sait faire quelques trucs…on l’a d’ailleurs beaucoup copié, surtout en musique de films.
Steve Reich, mon préféré, son travail rythmique devient quasi hypnotique, notamment en poussant très loin la fugue et le contrepoint. Il nous entraîne dans une écoute très fine, sur des variations infimes. [Extrait de different train]
Héritiers :Yann Tiersen
Terry Riley, de bonnes utilisations de l’électroniques, certaines compositions n’ont pas à rougir aujourd’hui, face à de l’électro bien barrée…c’est moins dansant peut-être.
Héritiers : La bonne musique électro
Michael Nyman peut être rangé ici. Il est plus léger mais aussi plus "grand public" puisque tout le monde a déjà entendu une de ses nombreuses B.O. de films.
Les "mélangistes" :
Ici je mélange allègrement les compositeurs qui utilisent la parole, les enregistrements de reportages ou des sons électroniques pour les incorporer dans des œuvres-parcours, des ballades, des histoires.
Luc Ferrari, ses compositions ne se ressemblent jamais, il faut trier beaucoup mais il propose souvent de belles ballades inédites à expérimenter. [Extrait d'Aphrodite]
Georges Aperghis, pas toujours très accessible, son travail sur la parole a de quoi étonner et émouvoir.
Maurice Duruflé, inspiré par Fauré et les chants anciens, il intègre l'orgue dans des compositions très envoutantes et mystérieuses. [Extrait du Requiem ]
Les "fin-fins" :
Ici j’ai mis ceux qui déploient des styles qui, sans devenir dogmatiques, ont poussés très loin telle ou telle caractéristique musicale.
Henryk Gorecki, des orchestrations très construites et subtiles avec d’énormes dynamiques et une puissance toute en montées.[Extrait Kleines Requiem]
Héritiers : Sigus Ros.
Alfred Schnittke, qui opère souvent par glissements et décale ses compositions vers des sentiments troubles.
Krzysztof Penderecki est peut-être le compositeur qui a le plus de notoriété actuellement. Il est vrai qu’avec son style percutant et riche, il impose ses grosses œuvres avec un charisme impressionnant. [Extrait de la 7ème symphonie]
Arvo Pärt est grandement inspiré par la musique sacrée ancienne. Il compose à partir de matériaux très simples, d'accords parfaits "tintinabulants" comme la pureté des sons de cloches. Le mode est simple mais le son est très habité (par exemple on ne peut l'imiter en fredonnant). [Extrait de Psalom] [Extrait de Berliner Messe]
Héritiers : Lisa Gerrard.
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