OLIVIER MESSIAEN 1908-1992
Olivier Messiaen est un peu le grand-père de la musique contemporaine. Enseignant à Paris l’harmonie, l’analyse et la composition, il eut comme élèves Pierre Boulez, Stockhausen, Xenakis, Murail et Grisey pour les plus connus. La composition chez lui est liée à la recherche de rythmes grecs et hindous, d’harmonie, de polytonalité et de modalité. Les chants d’oiseaux s’invitent aussi dans sa musique dont il entreprend la notation musicale et le classement méthodique. Ses innovations il les intégrera dans des compositions magistrales dans des échelles sérielles donnant une certaine clarté, une construction en échos et en reprises qui permet à l’auditeur d’avoir un espace à la fois de structure et de liberté. Il a été organiste à l’Eglise de la Trinité.
Messiaen est un des premiers compositeurs contemporain que j’ai aimé écouter. Il a répondu à ma foi par des compositions chrétiennes essentiellement mystiques très personnelles qui sont des discours sans dogme sur l’être face à Dieu. Il s’agit de décrire la plénitude, la crainte, la surprise en de petites séquences épurées et déconcertantes comme dans les subtiles et épurés 20 regards sur l’enfant Jésus. Ses œuvres pour orgues sont aussi déconcertantes, puissantes et parfois violentes, elles animent les cathédrales de secousses sismiques irrésistibles. Car Messiaen n’est pas un homme de l’ordinaire et le mystique il le préfère mêlé aux rythmes dansés des pays lointains, aux chants des oiseaux avec saint François plutôt que confiné dans un ordo traditionnel. C’est aussi un christianisme qui ne s’impose pas à l’autre, c’est un langage qui se propose tout simplement à l’âme pour lui-même. Dans la Turangalila Symphonie le chant esquissé par les ondes Martenot, le chant d’amour semble venir des profondeurs de l’histoire, un appel de l’aimée à l’aimé. Il y a du Greco chez lui dans sa tentative de peindre l’assomption des corps, de décrire les éléments de l’espace.
Et quelquefois …sa musique vous tue … tout simplement … pour vous ressusciter.
Choix d’œuvres :
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Turangalila symphonie pour Orchestre, piano, célesta et ondes Martenot
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5 Rechants pour ensemble vocal
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20 regards sur l’enfant Jésus pour piano
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Quatuor pour la fin des temps
 ©EX-ES 2007 |
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