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RÉSUMÉ

Rien à voir avec le film éponyme, mais quand même un peu.

Où l'on vous donne envie de tenir un journal intime pour les grandes occasions.


CONFIANCE (?)


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VOS COMMENTAIRES

 


AUTEUR

Nicolas Lossec

 

 

Premier Baiser
Memory of a first kiss - Tommy

 

Se souvenir des belles choses.

Ah parce que vous faîtes confiance à votre mémoire, vous ?!
A priori, moi aussi, y'a pas de raison...On oublie, on trie, on refoule, on arrange, on compose nos souvenirs de manière naturelle.

Et puis quand on prend connaissance des progrès des neuro-sciences, notament grâce à l'imagerie cérébrale durant ces dernières années, on est d'abord fasciné par la géniale mécanique du cerveau et très vite on ne peut s'empècher de vouloir mettre les mains dans le camboui, de trifouiller son cortex et autres hyppocampes alambiqués.

Alors qu'est-ce qu'ils nous disent ces (neuro-)scientifiques ?
Pas grand chose de merveilleux finalement. Ils savent de mieux en mieux localiser les mécanismes des souvenirs. Ils peuvent aussi nous donner quelques astuces pour fortifier notre mémoire : faire des exercices, bien dormir après une leçon, ne pas apprendre quelque chose d'important en plein milieu d'un évênement traumatique...Bref, que des trucs pourris.

Y'a quand même quelques trucs plus intéressant, c'est à propos des vieux souvenirs :

- On sait qu'un souvenir riche en stimulations sensorielles, évoqué régulièrement, a plus de chance d'être retenu. La trace neuronale disparaîtrait ainsi spontanément avec le temps par manque de réactualisation.
- Le temps aidant, les détails d'un souvenir s'estompent pour ne laisser place qu'aux faits principaux.
- On se souvient mieux des choses positives ( joie, bohneur, soleil...) que négatives, sauf chez les dépressifs chez qui c'est l'inverse.
- Enfin, ponpon sur le gâteau, un vieux souvenir auquel on fait appel se trouve fragilisé : selon comment on va s'en souvenir, il va être modifié dans un sens ou dans l'autre, et peut même s'auto-détruire si vous subissez un choc ou que l'on vous assomme juste à ce moment-là !

Ca y est ? Je vous ai fait assez peur ? Bien. Rassurez-vous, j'ai une solution miracle :
Racontez tous vos malheurs à vos potes (jusque là c'est normal), et écrivez tout ce qui est bien dans un journal ! (si vous êtes gothique, faîtes l'inverse)

Deux options s'offrent alors à vous :
-Si vous êtes honnête, marquez objectivement ce qui vous est arrivé.
- Mais si vous n'avez pas peur de vous mentir à vous-même, vous pouvez très bien enjoliver de manière éhontée vos "mémoires"; comme de toutes façon, à force de les relire, votre souvenir va se conformer à votre version écrite, lâchez-vous ! Et faites de vous un héros romanesque, personne ne vous le reprochera.


bas©EX-ES 2007 end