titre
fleur

RÉSUMÉ

On s'évade...


CONFIANCE (?)


LIENS RELATIFS

Islands of consciousness
Un programme flash génial qui créer des films aléatoire à partir d'images téléchargées au pif sur le web.


VOS COMMENTAIRES

 


AUTEUR

Nicolas Lossec

 

 

Une petite séance de contemplation.

 

CONTEMPLATION, subst. fém.
Regard ou considération assidue qui met en œuvre les sens (visuel, auditif) ou l'intelligence et concerne un objet souvent digne d'admiration.

Vous êtes en manque d’inspiration ? Vous avez envie de vous offrir un petit voyage dans votre imagination ?
Prenez donc le temps de laisser vagabonder votre esprit à travers la contemplation.

 

Préparation matérielle :

Installez-vous confortablement, soyez sur de ne pas être dérangé et de n’avoir à subir aucun manque. Il faut en somme être actif intellectuellement et dans un stade de récupération du corps (c’est pas mal de le faire après le sport ou après l’amour par exemple).

Votre objet de contemplation –il en existe une infinité- pourra se porter vers les éléments naturels : le feu, l’eau, l’air et la terre. On pourra ainsi de fixer sur un feu de cheminée, des gouttes de pluies sur une vitre, des nuages…

Veillez aussi à ne pas vous laisser distraire par diverses interférences qui agiraient sur vos sens. Vous pouvez prévenir ces dangers en engourdissant vos sens annexes par des artifices comme de l’encens, une bande son neutre en boucle, l’alcool, un bon bain chaud, etc…

 

Préparation intellectuelle :

Pour se donner des pistes de méditation, avant d’envisager les choses de façon plus personnelle, on peut s’inspirer de textes.
Un truc facile, si vous avez choisi un des quatre éléments, est de lire un extrait du livre de Gaston Bachelard qui y correspond.
Ces essais, poèmes et autres textes ne seront que des ouvertures pour permettre à l’esprit de vagabonder. Etre absorbé mais actif, prendre le temps de penser par et pour soi-même.

 

Un petit extrait de Bachelard sur l'imagination, à méditer :

"Comme beaucoup de problèmes psychologiques, les recherches sur l'imagination sont troublées par la fausse lumière de l'étymologie. On veut toujours que l'imagination soit la faculté de former des images. Or elle est plutôt la faculté de déformer les images fournies par la perception, elle est surtout la faculté de nous libérer des images premières, de changer les images. S'il n'y a pas changement d'images, union inattendue des images, il n'y a pas imagination, il n'y a pas d'action imaginante. Si une image présente ne fait pas penser à une image absente, si une image occasionnelle ne détermine pas une prodigalité d'images aberrantes, une explosion d'images, il n'y a pas imagination. Il y a perception, souvenir d'une perception, mémoire familière, habitude des couleurs et des formes. Le vocable fondamental qui correspond à l'imagination, ce n'est pas image, c'est imaginaire. La valeur d'une image se mesure à l'étendue de son auréole imaginaire. Grâce à l'imaginaire, l'imagination est essentiellement ouverte, évasive. Elle est dans le psychisme humain l'expérience même de l'ouverture, l'expérience même de la nouveauté. Plus que toute autre puissance, elle spécifie le psychisme humain. Comme le proclame Blake : " L'imagination n'est pas un état, c'est l'existence humaine elle-même1. " On se convaincra plus facilement de la vérité de cette maxime si l'on étudie, comme nous le ferons systématiquement dans cet ouvrage, l'imagination littéraire, l'imagination parlée, celle qui, tenant au langage, forme le tissu temporel de la spiritualité, et qui par conséquent se dégage de la réalité."

1- William Blake, Second Livre prophétique, tard. Berger, p. 143.


[Gaston BACHELARD, L'air et les songes : essai sur l'imagination du mouvement, Introduction, Paris : Librairie José Corti, 1943, pp. 5 et 6]

 

 

bas©EX-ES 2007 end